L’environnement nocturne est pollué par l'utilisation excessive ou inappropriée de la lumière artificielle, c’est ce qu’on appelle la pollution lumineuse. Les astronomes ont été les premiers lanceurs d'alerte en raison des effets directs de la lumière artificielle sur la visibilité des étoiles et autres objets célèstes. Mais les nuisances dépassent largement ce cadre et affectent la faune, flore, et les écosystèmes dans leur ensemble avec des impacts souvent difficiles à découpler de l’artificialisation des sols. 

Avec Julien Milli, astronome, et Anaelle Deville, de France nature environnement - Isère
Bib. d'étude et du patrimoine

"Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes, qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir" écrivait Henri Poincaré.
Même pour les professions dites intellectuelles, il n’est pas simple de faire la distinction entre les disciplines scientifiques et celles qui ne le sont pas, entre les savoirs et les idées reçues, entre les vraies informations et les fausses. Il est nécessaire d’avoir quelques outils pour faire un tri.
Richard Monvoisin, didacticien des sciences qui enseigne la pensée critique à l’université Grenoble Alpes, donnera des pistes pour douter avec méthode, afin que chacun-e puisse faire ses libres choix en pleine connaissance de cause.

Avec Richard Monvoisin enseignant chercheur à l'UGA en didactique des sciences et créateur de podcast (France culture)
Bib. Centre-Ville

Nous nommons les lieux pour nous repérer, mais aussi pour manifester et transmettre des éléments d’histoire et de culture sélectionnés parce qu’ils correspondent aux valeurs que chaque société veut mettre en avant. Ces valeurs évoluent dans l’histoire et avec les changements politiques : un dictateur imposera son nom dans les paysages urbains ou sur les chaines de montagnes ; une démocratisation éliminera aussi l’emprise de son nom sur les paysages. Aujourd’hui, nous réalisons que nos toponymes reflètent aussi les injustices de l’histoire, à la fois en mettant en avant des personnages historiques dont nous pouvons nous demander si nous voulons vraiment les célébrer ainsi, et en ignorant des personnes ou des groupes marginalisés historiquement par la société, comme les femmes et les personnes racisées. Cette conférence nous fera réfléchir ensemble à ce qu’est nommer, pourquoi, quand et comment renommer.
Une conférence proposée dans le cadre du renommage des bibliothèques. Découvrez tout au long du mois de mars une programmation dédiée aux nouvelles dénominations.

Avec Myriam Houssay-Holzschuch, professeure de géographie à l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire PACTE.
Bib. Kateb Yacine

Cette conférence est annulée, veuillez nous en excuser.
Napoléon, père de l’Europe ? La formule peut sembler paradoxale, et même provocatrice. Les coalitions successives formées contre l’empire français cherchaient à dresser les souverains d’Europe contre un conquérant piétinant les frontières et les équilibres, et c’est bien en perturbateur du repos de l’Europe qu’a été fustigé l’empereur dans les dernières années. Voilà qui est de bonne guerre puisque Napoléon s’est lui-même servi du continent, gardé par ses douaniers, pour affronter la puissance maritime anglaise et qu’à l’heure de l’exil il posera les principes d’une Europe nouvelle. Ce n’est donc pas dans le choc des mobiles qu’il faut trouver le sens ou la réalité d’une politique européenne. Celle-ci se mesure sur le terrain, avec l'aménagement des routes et des villes, dans la constitution d'un espace juridique et politique ou dans la circulation des hommes et ses savoirs.

Avec Aurélien Lignereux, professeur des universités à Sciences po Grenoble.
Bib. d'étude et du patrimoine

L’accidentalité routière montre une légère tendance à la baisse dans le monde, même si plus d’1 million de tués sont encore enregistrés chaque année, faisant de l’insécurité routière la première pandémie mondiale non transmissible. En France, on enregistre depuis une vingtaine d’année une réduction significative de la mortalité routière, qui peut être attribuée à plusieurs facteurs comme, entre autres, la gestion centralisée et organisée de la politique publique de sécurité routière, l’amélioration des aménagements urbains, la meilleure compréhension des comportements des usagers et une meilleure sensibilisation aux comportements vertueux, des véhicules plus sûrs et qui pardonnent plus. La tendance est beaucoup moins nette chez certains usagers, comme les motards dont on peine à réduire les accidents ou encore les cyclistes et plus récemment les trottinettistes.
Lors de cette conférence, nous proposons de présenter un panorama de la recherche en sécurité routière en France et en Europe (acteurs, financement, orientations). Nous aborderons quelques exemples récents d’expérimentations, comme le passage aux 80km/h, une opération de sensibilisation au port du casque à moto au Sénégal, une étude sur les risques chez la femme enceinte en voiture, l’évaluation de la qualité des casques vélos, ou encore une analyse des conditions de chute en trottinette.
Cette conférence devrait permettre de comprendre certains leviers dont nous disposons pour réduire la mortalité routière.

Avec Michel Behr, Directeur de Recherche, Laboratoire de Biomécanique Appliquée, Université Gustave Eiffel/Aix-Marseille Université
Bib. Centre-Ville