Afin de lutter contre l’invisibilisation des femmes dans l’espace public, la ville de Grenoble a engagé un travail de féminisation de noms de rues et lieux publics. La bibliothèque municipale participe à cette démarche en donnant à certaines bibliothèques le nom de femmes inspirantes. Figures locales ou de fiction, elles sont en lien avec le monde de la culture, des lettres, des sciences.

Suite à la consultation publique "Quels noms pour nos bibliothèques ? ", qui s'est déroulée du 2 juillet au 5 septembre 2024 dans les bibliothèques, et au Conseil municipal du 30 septembre 2024 qui a enregistré les résultats des votes, voici les noms que vous avez plébiscités :

Pour la bibliothèque Abbaye-les-Bains : Mimi MINGAT-LERME

Secrétaire de mairie de la commune de Domène, agent de liaison du maquis du Grésivaudan, résistante et Juste parmi les nations.

Pour la bibliothèque Alliance : Les MUNITIONNETTES

Ouvrières dans les usines d’armement qui ont remplacé les 4 millions d’hommes partis au front pendant la Première Guerre mondiale. Ce nom fait référence à l’histoire ouvrière du quartier.

Pour la bibliothèque Arlequin : COLOMBINE

Personnage de théâtre, servante à l’esprit vif, malicieuse et bavarde. Écho au nom du quartier, personnage qui s’émancipe du joug d’Arlequin.

Pour la bibliothèque Eaux-Claires Mistral : Chantal MAUDUIT

Alpiniste qui a aussi arpenté les Alpes, elle est connue pour avoir gravi des sommets de plus de 8000 mètres. Amoureuse des mots et de la poésie.

Pour la bibliothèque Jardin de ville : MAFALDA

Personnage créé en 1964 par le dessinateur argentin Quino, cette petite fille curieuse inspire par sa détermination à comprendre le monde et à lutter contre l’injustice. En lien avec les réfugiés argentins arrivés à Grenoble dans les années 70.

Pour la bibliothèque Saint-Bruno : Gisèle HALIMI

Avocate, militante féministe, femme politique, députée de l’Isère.

Pour la bibliothèque Teisseire Malherbe : Vivian MAIER

Photographe de rue américaine dont l’œuvre a été découverte après sa mort. Vivian et sa mère originaire du Champsaur ont séjourné dans la région entre 1930 et 1950.